Carnet de voyage au château de Parentignat

J'ai été sollicitée pour réaliser un petit carnet de voyage sur quatre jours au château de Parentignat, à côté d'Issoire, à l'occasion d'un Festival d'art d'école.
Les enfants du département avaient réalisé des productions artistiques (peinture, sculpture, maquettes, danse, théâtre,) tout au long de l'année, et les présentaient dans le cadre du château, au milieu du mobilier et des tableaux du XVIIIème siècle. Et c'était super!
Il y avait là un sacré travail, de belles réalisations, et des enfants très contents de s'égayer dans ce cadre.
Moi aussi d'ailleurs, puisque mon rôle consistait à peindre ce que je voyais et à répondre aux questions.
Dans le château, il y a toute une collection de tableaux de Nicolas de Largillière, peintre que j'affectionne particulièrement pour ses couleurs chatoyantes, et j'étais bien contente de pouvoir les côtoyer aussi facilement.

Les écuries ont été mon premier sujet, histoire de se mettre dans le bain, d'appréhender les bâtiments.

Et puis, c'est là que tout le monde déposait ses affaires, et que l'on déjeunait. Important ça!

Quelques vues du Château de Parentignat à l'aquarelle

Moi, je présentais mon travail dans la salle des trophées, en dessous, de bois de cerfs, de têtes de sangliers et phacochères, de buffle et de faisans. Cela me convenait très bien. Il y a un musée du même genre à Paris que j'adore, c'est le musée de la Chasse et de la Nature. Pas le genre d'endroit où on a priori envie d'aller, mais qui est absolument génial, beau et ludique. A découvrir si vous ne connaissez pas.

Dans la salle où j'étais se dressait une armure, rouillée,à mon avis du XIXe mais qui faisait beaucoup parler, entre autres trois petits garçons de quatre, cinq ans, l'accompagnateur leur ayant dit, dans un raccourci saisissant: c'est un chevalier!  Un enfant a répondu: il est fort!  Un autre a renchéri: il est où le cheval?

Dans le vestibule du château trônaient des chaises à porteur qui ont suscité quelques commentaires:
- "Elles sont peut-être belles mais ceux qui les portaient étaient vraiment des esclaves!"
Le lit à baldaquin par contre fait toujours rêver.

Autour du château, il y a bien sûr un parc, à l'anglaise, une terrasse, des citronniers dans des vases d'Anduze sagement alignés près de broderies de buis (encore un truc que j'affectionne parce que ça me rappelle le jardin de mon arrière grand-mère), une grille en fer forgé qui s'ouvre sur le paysage, une pièce d'eau dans laquelle des grenouilles s'égosillent... J'allais oublier les toits dont les tuiles forment des dessins très savants, qui captent la lumière de différentes manières.

Pour terminer, j'ai dessiné à toute allure les enfants en pleine action, un clown lors d'un spectacle, le tout dans la pénombre.

Le petit Poucet a-t-il quelque chose à voir avec la passion que manifestent les enfants pour les cailloux? On les ramasse, puis on les jette, ou on les fait couler doucement, ou on les rassemble en tas. C'est tout un monde, les cailloux!

Devant la statue du Prince de Condé, un enfant ajuste ses chaussettes