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mardi 18 février 2014

Exposition à Clermont-Ferrand

Nous sommes quelques illustrateurs a avoir été invités à exposer au Centre Culturel Camille Claudel. 
Je montrerai donc quelques-unes de mes œuvres en compagnie d'Estelle Aguelon, Eric Battut, Fabienne Cinquin, Jennifer Darlymple, Laëtitia Devernay, Marion Janin, Cécile Gambini, Denis Poughon et Thibault Prugne.
Il parait que c'est un bel et vaste endroit. Je ne le sais pas encore. J'irai accrocher mes tableaux mardi prochain. Je le découvrirai à cette occasion.
Le vernissage aura lieu le vendredi 28 février à 18 h 30. L'exposition, quant à elle, durera du 28 février au 22 mars 2014
J'invite chaleureusement toux ceux qui seront dans les parages à venir au vernissage, ou bien à l'exposition.



Le Paris de Berthe Morisot

Le défilé de mode



L'invention de la montgolfière
La première montgolfière


La montgolfière à Versailles
Orage sur la montgolfière



J'ai choisi de montrer des aquarelles extraites de l'album "La fille à la montgolfière", du "Défilé de mode", "Des violettes pour Berthe Morisot", et d'autres encore que vous découvrirez à cette occasion.

mardi 11 février 2014

Aquarelle à la Cité de la mode et du Design-Paris

Le rendez vous aquarelle/carnet de voyage à Paris est revenu vite ce mois-ci.
Au programme, une vue sur la Seine, la gare d'Austerlitz et la Gare de Lyon, du haut des terrasses de la Cité de la mode et du design.
Avant, c'étaient des entrepôts assez laids qui bordaient la Seine, quai d’Austerlitz. Ils ont été habillés d'une espèce de structure vert fluo, avec des coursives en bois. Certains détestent. Moi, je trouve ça plutôt amusant, dans ce quartier qui était tout gris. L'accès aux terrasses est libre, et de là-haut, on a une belle vue.
Manque de chance, ce samedi, il faisait un temps de chien, pluie et rafales de vent. Le café sur lequel je pensais me rabattre était bondé. Nous avons émigré à la gare d'Austerlitz, et peint la verrière.


Peindre à la gare d'Austerlitz c'est très bien car il n'y a pas trop d'affluence, et la structure métallique est vraiment belle, avec ses lumières gris-bleutées et ocre pâle.


Le lendemain, nous avons été plus chanceux avec la météo. Cependant, tandis que certaines se chauffaient à l'intérieur d'un café tout en peignant gaiement, d'autres, héroïquement, se gelaient dans les coursives.
Mais que ne ferait-on pas pour avoir une belle vue.

Cours d'aquarelle au café


Aquarelles Gare d'Austerlitz et Gare de Lyon par Hélène


Aquarelle Gare d'Austerlitz par Régine
Aquarelle quartier Gare de Lyon
Risa a peint la gare,  et puis ses mains
 Les aquarelles ont été peintes au pinceau directement dans le mouillé. Vu le temps qu'il faisait, le papier mouillé l'est resté longtemps, ce qui provoque parfois des surprises quand les couleurs se mélangent.
C'est du plus bel effet.

jeudi 6 février 2014

Carnet de paysans - Morvan

Allez, encore un petit passage du carnet de paysans:

Michel était éleveur de vaches allaitantes. Il a pris sa retraite depuis peu.
Vaches allaitantes ? Qu’est-ce que c’est ?
« Eh bien, ce sont des vaches que l’on élève pour revendre leurs petits et non pas leur lait. La spécialité du Morvan, c’est le broutard : un veau envoyé au bout de six mois dans d’autres pays qui l’engraisseront. Sa viande rouge est particulièrement appréciée des Italiens, des Espagnols et des Allemands. Mais pas tellement des Français.»
Morvan
 Je tombe des nues. Je bois le lait des vaches. Je mange la viande de bœuf. Mais je n’avais jamais songé qu’il puisse y avoir différentes formes d’élevage selon l’usage auquel on les destine.
« Moi, dit Michel j’ai gardé trois génisses et mon vieux taureau que j’aimais bien. Y sont là-bas, dans la stabulation. »
Stabulation ? D’où sort ce mot barbare ? La stabulation, c’est le hangar moderne où l’on parque les vaches. Le mot est tiré du latin stabule : étable. Alors, c’est étable qui serait barbare ? Et si on appelait stabulation la bonne vieille étable où se trouvaient l’âne et le bœuf. Si on disait que Jésus est né dans une stabulation!
Une stabulation, c’est pratique. On entrave les vaches dans les cornadis, au moment de les nourrir, toutes alignées en rang d’oignons. On déroule devant elles un rouleau de foin. On les laisse ensuite en liberté dans le hangar où elles allaitent leurs veaux et mangent à leur convenance. En dix minutes, une personne enlève le fumier avec le tracteur, là où il fallait des heures à plusieurs.
Une stabulation, c’est moche. Et ces grands bâtiments en tôle disgracieuse envahissent désormais les campagnes.


Stabulation

Michel dit que tout a changé en quarante ans. Le nombre de paysans a fondu. Par contre, le rendement a quadruplé. Avant, à Anost, chaque maison avait son bétail, un petit lopin de terre, cultivé sans désherbant, ni phytosanitaires, ni pesticides. On épandait de la chaux et du fumier. Les paysans faisaient leurs propres semences et les amélioraient eux-mêmes. Maintenant, ils n’ont plus le droit de les semer ou ils ne peuvent plus parce que ce sont des hybrides. « Fut un temps où l’on croyait que grâce aux engrais et aux progrès techniques, on pourrait faire pousser la même chose et avoir les mêmes rendements sur des sols qui ne se valaient pas. Mais si on voulait revenir en arrière, plus rien ne pousserait car la terre s’est modifiée. Il n’y aurait plus de rendement et on risquerait la famine. »

 25 février
Alors, comment ça se passe, l’élevage de vaches allaitantes ? Didier m’emmène chez Philippe qui possède trois stabulations, accueillant chacune une vingtaine de vaches.
 Près des stabulations, on entend des cliquetis de métal, des chocs de ferraille creuse. Les vaches glissent la tête entre les tubulures des cornadis, en attente de leur ration. Finie la vieille étable. Dans l’agriculture moderne, rationnel rime avec alignement.


En hiver, le matin, Philippe fait rouler un ballot de foin humide devant les bêtes  pour les nourrir, le soir un ballot de foin sec, et sur le coup de quatre heures, il leur donne des granules de betterave.  Elles adorent. Je n’en reviens pas. Au bruit de la pelle dans le sac de granules, elles se sont mises à mugir d’énervement. Accros au  sucre, est-ce bien normal ? Didier m’affirme que l’on donnait déjà de la pulpe de betterave aux bêtes dans sa contrée natale du Nord.



Bon, d’accord. Et ces gros cylindres emballés de plastique blanc, qu’on voit fleurir dans les champs, qu’est-ce que c’est ? « On appelle ça enrubannage. Le foin est emballé encore humide là-dedans, et stocké aussitôt. Il conserve ainsi tous ses sels minéraux. On donne ça aux bêtes en hiver. Une première fauche a lieu début mai. On remet de l’engrais et on fait une deuxième fauche fin juin. Ensuite, les bêtes sont menées dans les champs afin d’y pâturer et laisser l’herbe bien rase. »
Mais alors, les foins d’été ? « Ceux-là sont ramassés en ballots, très lourds et très encombrants, laissés à sécher dans les prés, puis stockés sous un hangar. » Honte sur moi, je viens de me rendre compte que je confondais paille et foin. « La paille, c’est pour la litière ! Les vaches n’en mangent pas.» Je réalise que si l’on n’a pas de pré, on n’a pas de foin, et si l’on n’a pas de champs de blé, on n’a pas de paille.
Philippe, ça le fait bien rire. Lui-même n’ayant pas de champ ne peut récupérer la paille lors de la moisson. Alors il l’achète. A cent kilomètres d’ici, pour réduire le coût de transport.









Philippe possède environ soixante-dix vaches, sans compter les veaux et les génisses. Il envoie ces dernières dans les Vosges à des engraisseurs qui les vendent ensuite dans les boucheries locales. «  Je ne fais pas de veau sous la mère. Cela demande trop de travail et il n’y a pas assez de débouchés. Mes broutards, je les vend à l’aspect et à la qualité de la bête, aux Italiens.  C’est mieux payé. »

Philippe pourrait habiter dans un appartement en ville, cela ne changerait rien à son travail. L’image de la ferme carrée, en pierres, a fait long feu. Le plus difficile, c’est de trouver des terres supplémentaires. Sa compagne, rencontrée il y a un an s’inquiète des dépendances : dépendance aux subventions de Bruxelles, et dépendance à l’Italie. Si ça s’arrête, de quoi vivront-ils ? 

mardi 4 février 2014

Nuit de la peinture

Samedi 1er février, nouvelle nuit de la peinture.
Le thème, c'était le bois, les effets de bois. Geneviève a un grenier qui regorge de trésors. Elle en a prêté quelques-uns. Différents objets en bois ont été disposés sur la table.

Atelier Le temps des Images


Pour les peindre, ocre jaune, terre de Sienne brûlée, brun Van Dyck, bleu de céruléum, bleu outremer, bleu de cobalt.



Soupe à minuit! Il s'agissait d'une soupe de carottes, potiron, corsée de jus et d'écorces d'oranges, curry, gingembre. Même Fred qui 'aime pas les soupes exotiques a aimé.
Puis, pour continuer dans le thème du bois, il fallait reproduire à l'acrylique un tableau de Juan Gris.


A deux heures du matin, tout le monde n'avait pas fini, mais les premiers résultats étaient vraiment bien.